Malgré leur jeune âge, les plans d'épargne retraite (PER) ont déjà joué un rôle majeur dans le fort développement des cotisations aux produits de retraite complémentaire. Les Plans d'Epargne Retraite (PER) ont une réputation. Lancé fin 2019 en parallèle de la méthode Pacte, le PER suscite l'engouement. Le produit représente désormais plus de la moitié des cotisations collectées au titre des contrats de retraite complémentaire. C'est ce que confirment les dernières statistiques publiées par la Direction de la recherche, de la recherche, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
La Drees a relevé qu'à fin 2021, « 19,9 milliards d'euros de cotisations avaient été collectés au titre des contrats de retraite complémentaire, un chiffre supérieur de 27 % en euros courants à celui de fin 2020 (près de 24 % en euros constants) » . Cependant, poursuit-elle, l'augmentation s'explique "essentiellement par le développement du PER". Concrètement, en fin 2021, le PER individuel enregistre une collecte de 8 milliards d'euros, le PER collectif des entreprises de 2,2 milliards d'euros et le PER obligatoire des entreprises de 970 millions d'euros. Ces produits représentaient respectivement 40 %, 11 % et 5 % de la contribution totale.
Déjà près de 2 millions de titulaires
Le succès du PER se mesure aussi à l'augmentation du nombre de ses abonnés. Ainsi, près de 15,3 millions de Français détiennent des plans d'épargne retraite complémentaire (PER, PERP, Madelin, article 83, etc.) en fin 2021, relève la Drees, contre 14,3 millions il y a un an. Parmi eux, le PER personnel est de près de 2 millions (1,2 million fin 2020). Un montant exactement égal au nombre de titulaires de PERP (1,9 million). Les PER collectifs ont bénéficié à 1,7 million de personnes (1,0 million en 2020), les PER obligatoires ont bénéficié à 859 000 personnes (322 000 un an plus tôt) et 37 % avaient entre 50 et 59 ans. Quant au PER de l'entreprise, la répartition par âge des nouveaux entrants est logiquement plus diversifiée : les moins de 40 ans représentent respectivement 33 % et 41 % des nouveaux entrants au PER collectif et au PER obligatoire. Le PER connaît ainsi une évolution rapide, qui peut encore être portée par les débats sur la réforme des retraites.