Qui paie le plus sa complémentaire santé ? Où payer ? Assurland revient sur les tarifs des assureurs mutualistes, et la grande variance qui affecte les assurés. Pour ce faire, nous avons examiné 25 000 propositions tarifaires émises entre janvier et février 2023 pour : les étudiants, les salariés, les indépendants et les retraités.
60 euros par mois plus de 60 ans
À chaque fois, la couverture requise est la même : la formule budgétaire de notre tableau, ce qui signifie que la couverture s'étend à la plupart des soins (hospitalisation, médecine de ville, pharmacie et spécialiste).
Les retraités habitant en Île-de-France supportent les cotisations les plus chères, devant verser en moyenne 64,50 € par mois d'entraide. Les primes supérieures à 60 € ne sont disponibles que pour les personnes de plus de 60 ans en Provence-Alpes-Côte d'Azur (64,30 €), en Occitanie (61,50 €) et en Haute-France (60,20 €).
L'âge est en effet un critère important pour les compagnies d'assurance. Passé un certain âge, ils craignent de devoir rembourser plus d'argent. Ils facturent donc des prix plus élevés. Par exemple, selon la DREES, 21 % des personnes de plus de 75 ans sont concernées par au moins 3 affections différentes.
Donc, logiquement, nous constatons que le prix le plus bas est pour les étudiants. Les habitants de la Nouvelle-Aquitaine, notamment, ne paient que 21,90 euros par mois pour une complémentaire santé. Au plus cher, ils ne paient que 25,50 € en Auvergne-Rhône-Alpes.
La région est aussi déterminante
Cependant, l'âge n'est pas le seul critère de tarification. Nous avons remarqué que quel que soit le profil, les mêmes régions tendaient à être les plus chères, notamment PACA, Occitanie et Centre-Val-de Loire. L'endroit où vous vivez peut également influer sur le montant que vous payez.
Par exemple, certaines régions sont marquées par le phénomène des déserts médicaux. Par conséquent, les compagnies d'assurance savent que leurs membres peuvent être à risque de ne pas être bien soignés ou de bénéficier de tarifs plus élevés. De plus, à certains endroits, vous ferez face à davantage de problèmes médicaux. C'est le cas du sud de la France, plus sujet aux catastrophes naturelles (canicule, sécheresse, maladies respiratoires dues à la pollution de l'air, anxiété ou dépression liée aux inondations, etc.).
Enfin, il faut aussi garder à l'esprit que la complémentaire santé est le produit d'assurance avec le taux d'inflation le plus élevé depuis 2010 : +39%. Par conséquent, toutes les contributions, tous les profils ou domaines combinés sont tirés vers le haut.
Conséquences pour deux raisons principales :
Une population vieillissante augmente la demande de soins et donc augmente le montant des remboursements à payer. Au 1er janvier 2023, plus d'un Français sur cinq (21,3 %) sera âgé de 65 ans ou plus.
Progrès de la technologie médicale : La demande de traitement médical augmente, mais il devient également plus cher. Electromédecine, robotique, biotechnologies… toutes ces innovations renchérissent le coût des soins de santé.
Comment économiser sur votre mutuelle santé ?
Pour ces deux raisons, notre IPAP s'attend à ce que les contrats individuels de santé augmentent de 3 % cette année. D'autres sont plus pessimistes, notamment le cas de l'UFC-Que-Choisir, qui a connu une croissance de 7 % en début d'année.
Heureusement, les marchés ont aussi tendance à se réinventer. Avec une résiliation infra-annuelle en décembre 2020 permettant une résiliation après un an sans indemnité ni motif, il est plus facile de concourir pour des tarifs compétitifs.
On constate également une multiplication des mutuelles communales affichant des tarifs très compétitifs la première année d'abonnement, ainsi que les premières expérimentations de mutuelles collectives.