Le Haut-commissariat à l'avenir de l'assurance maladie recommande une "grande sécurité sociale" qui élargit la sécurité sociale en supprimant la coassurance.

Le reste est le montant que nous, les assurés, devons payer pour nos propres dépenses médicales après remboursement, sécurité sociale et mutuelle. Bref, c'est le problème que nous devons résoudre.

En France, cette redevance résiduelle est d'environ 7 % et ne cesse de baisser au fil des années. 7%, soit une moyenne d'un peu plus de 200 euros. La France est la plus faible de tous les pays de l'OCDE. Aux États-Unis, c'est un peu plus de 10 %, en Allemagne, c'est 12 ou 13 %, au Portugal, c'est presque 30 %.

Est-ce parce que notre sécurité sociale est meilleure qu'ailleurs ? Oui, c'est aussi plus cher parce que notre société facture beaucoup. Mais le problème est que ce nombre n'est qu'une moyenne, masquant d'énormes différences.

D'abord chez les salariés, grâce aux employeurs et autres, qui bénéficient des contrats collectifs. Bien sûr, selon les générations, car les dépenses de santé augmentent avec l'âge. Après 80 ans, la cotisation restante est de 1000 euros, soit au moins 5 fois plus que pour la tranche d'âge la plus jeune.

Différence d'âge

Cependant, les personnes âgées ont-elles une assurance? Oui, mais pas comme un atout. Une fois à la retraite, votre complémentaire santé est un contrat individuel et non un contrat collectif. C'est plus cher, la couverture est moins bonne et le prix augmente généralement en fonction de votre âge.

Les fonds communs de placement de 2 500 € par an ne sont pas rares. Pour le retraité moyen, cela peut représenter jusqu'à deux mois de pension. Par conséquent, le retraité n'obtient pas toutes les garanties souhaitables. Et quand il était malade, les dépenses restantes étaient très élevées.

Le rapport du Haut Commissariat à l'avenir de l'assurance maladie (HCAAM) vise à répondre à cette question. Nous pouvons le faire en créant une soi-disant "grande sécu", c'est-à-dire en supprimant l'entraide et en élargissant le champ de la sécurité sociale afin qu'il n'y ait pas de différences entre les personnes d'âges différents. Mais le projet a suscité beaucoup d'hostilité.

Bouclier de santé

Une autre solution consiste à mettre en place des boucliers sanitaires. Autrement dit, il y a une limite supérieure fixée sur le solde à payer. C'est ce que font certains de nos pays voisins, comme la Belgique, qui varient selon les revenus : jusqu'à 487 € pour ceux qui gagnent moins de 19 500 € par an, et jusqu'à 1 900 € pour les personnes restant à charge pour ceux qui gagnent plus de 50 000 €. une année.

Cela fonctionne-t-il pour nous ? Pour les personnes à faible revenu, notamment les retraités et les inactifs, ce sera une amélioration très significative. Le paradoxe de la France, c'est qu'on s'occupe presque exclusivement de nos compatriotes les plus pauvres, ce qui est souhaitable, même des étrangers en situation informelle, sous assistance médicale de l'État, mais on oublie que ceux qui sont un peu au-dessus en termes de revenus Leurs personnes, âgées ou chroniquement malades, compteront plus d'un million. Le Haut-commissariat estime le coût de ces boucliers sanitaires entre 1 et 7 milliards d'euros par an, selon les équipements qui seront conservés.