La Mutualité française va supprimer 75 postes sur environ 220 postes dans le cadre d'un plan social qui démarrera début 2024, a-t-on appris vendredi auprès de la direction et des syndicats.

Le projet de Régime de protection de l'emploi (PSE) soumis à l'administration du travail est discuté avec les organisations syndicales depuis plusieurs mois. Avec une quinzaine de postes déjà vacants, ce sont au total une soixantaine de personnes qui seront concernées par des départs volontaires ou des licenciements. Deux syndicats, la CFDT et la CFE-CGC, ont proposé à PSE un accord "très partiel", selon des sources syndicales. Selon la même source, l'approbation a porté spécifiquement sur les mesures d'indemnisation des personnes licenciées. Mais la même source précise que cela n'implique pas la restructuration de l'entraide qui suivra. "Nous ne savons pas faire plus avec 20% d'effectifs en moins", a déclaré à l'AFP le délégué syndical CFDT Ricardo Saez.

Le marché des produits de santé se contracte

Les syndicats ont également rejeté la justification économique avancée par la direction pour poursuivre le programme. En parallèle de ce plan, la direction de la FNMF travaille également sur un "programme de rénovation de son siège de 68 millions d'euros" et vient d'y ajouter "un nouveau projet de restauration d'un coût de 13,5 millions d'euros", dénonce Stéphane routier. Vincent, délégué syndical Sud-CFDT, s'est confié à l'AFP. La direction de France Mutuelle a indiqué que les cotisations de ses adhérents avaient diminué, notamment en raison de la poursuite de la concentration sur le marché de l'assurance complémentaire santé. Les ressources de la mutuelle ont "diminué de 40 pour cent en 10 ans", a indiqué la mutuelle dans un communiqué, soulignant qu'elle avait enregistré un déficit de fonctionnement "au cours des trois dernières années".

La Mutualité estime que le nombre de sociétés complémentaires de santé a été divisé par quatre en 20 ans et entend désormais se concentrer sur "l'impact, la stimulation de la vitalité et de l'innovation des réseaux mutualistes".