Pour Aurélien Rousseau, "ce n'est pas tenable" si les organismes d'entraide envisagent d'augmenter les prix de 8 à 10 pour cent l'année prochaine.

"Aujourd'hui, les Français s'inquiètent du pouvoir d'achat", a déclaré dimanche le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, invité de France 3. C'est pourquoi il a essayé de les rassurer sur le fait que les prix des kits de médicaments pourraient augmenter. Bruno Le Maire a déclaré samedi au journal Le Parisien qu'il souhaitait "changer la franchise à un euro".

Aurélien Rousseau souhaite maintenir le plafond à 50 euros par assuré et par an s'il avait affirmé en septembre que la franchise "pourrait être doublée". Dimanche, il a rappelé que l'option "n'a pas encore été arbitrée" et qu'il en discuterait "dans les prochaines semaines". Selon ses calculs, l'augmentation des franchises s'élève à 17 euros par personne et par an. "Non, la santé ne coûtera pas plus cher à nos concitoyens", a-t-il assuré.

Les prix des mutuelles augmentent, "ce n'est pas durable"

Le ministre de la Santé a également indiqué que les mutuelles envisageaient d'augmenter leurs tarifs d'environ 8 à 10 % l'année prochaine. "C'est insoutenable", a-t-il déclaré. Aurélien Rousseau accepterait plutôt une augmentation de 4 à 6 pour cent s'il voit des groupes d'entraide "d'ici quelques jours", bien loin des 10 pour cent espérés par l'entreprise. "Il est impossible, a-t-il ajouté, que cela ne fasse pas perdre aux Français leur pouvoir d'achat".

Concernant la pénurie de médicaments, le Ministre a tenu à rappeler que "nous avons des stocks sur le territoire national, mais avec la déréglementation, les stocks ne sont pas aux bons endroits". Aurélien Rousseau explique : "Il y a eu des pénuries l'année dernière, donc chaque acteur a constitué des stocks raisonnablement en fonction de son niveau." Mais il a rappelé que "personne ne doit s'approvisionner" pour éviter les pénuries provoquées par un approvisionnement tendu. Parmi les médicaments concernés, notamment les « médicaments aux molécules innovantes » plutôt que les génériques. "Les choses s'améliorent", a-t-il tenté de rassurer. Le ministre de la Santé attend désormais de voir comment la situation évoluera "d'ici dix jours".