Mauvaise nouvelle pour les familles françaises, alors que l’inflation frappe durement notre économie, le secteur de l’assurance n’est pas à l’abri, bien au contraire. Les augmentations de prix en 2023 continueront d’augmenter au cours de l’année à venir, avec des augmentations allant de 3,5 % à 6 %.
Assurance auto : les réparations coûtent plus cher
La hausse des coûts d'entretien des véhicules (+8,42 %) due à la convergence des technologies avancées, à la rareté de la main d'œuvre et à la prolifération des véhicules électriques sur les routes devrait entraîner une hausse des prix de l'assurance automobile d'environ +3,5 %. D’ici 2024, selon nos estimations.
La hausse des prix aura un impact significatif sur le pouvoir d'achat des ménages, obligeant les conducteurs à repenser leurs dépenses et à trouver un équilibre entre protection de leur véhicule et gestion de leur budget.
La question de savoir si les propriétaires de véhicules électriques pourront continuer à bénéficier de la TSCA (taxe spéciale sur les contrats d’assurance) en 2024 reste ouverte. Si le projet de loi est adopté, les propriétaires de voitures électriques pourraient économiser 25 % pour l'assurance au tiers et 12 à 15 % pour l'assurance tous risques.
Assurance habitation : une expérience de sinistre élevée
La multiplication des catastrophes naturelles (tempêtes, inondations, sécheresses) auxquelles est confrontée la France ces derniers mois aura un impact sur les cotisations d'assurance habitation en 2024.
Les dégâts causés par les tempêtes et les inondations sont estimés à près de 2 milliards d'euros (1,3 milliard d'euros à Ciaran et Domingos et 550 millions d'euros pour les inondations), dont une partie a été supportée par les compagnies d'assurance. Toutefois, ces charges financières devraient se répercuter sur les primes des assurés à partir de l'année prochaine, d'autant plus que les coûts de réparation tels que la main d'œuvre et les matériaux continuent d'augmenter.
Selon nos prévisions, les tarifs de l'assurance habitation pourraient augmenter significativement, de 5 à 6 % l'année prochaine. Il s’agit d’une augmentation qui n’a pas été observée depuis plus d’une décennie.
Le gouvernement pourrait également envisager d'augmenter le niveau de la surtaxe « Catnat », actuellement fixée à 12 pour cent pour les contrats MRH et à 6 pour cent pour les contrats automobiles avec garantie « dommages ». Les acteurs du secteur des assurances demandent que la prime supplémentaire soit augmentée à 18%, voire 19%, afin de réduire le déficit actuel du Fonds d'indemnisation en cas de catastrophe naturelle. Cette décision pourrait entraîner une augmentation des contrats d’assurance associés.
Assurance maladie : dépenses remboursables
En matière d’assurance maladie, le secteur doit faire face au vieillissement de la population, aux progrès de la technologie médicale et à la hausse des coûts médicaux. Le secteur devrait encore s'affaiblir après que l'État leur ait prélevé 500 millions d'euros supplémentaires par an pour les frais dentaires, selon les mutuelles d'assurance. Renforcer l'apport d'entreprises complémentaires en termes de charges de financement associées à ce produit, mais également en s'étendant à l'optique et à l'audiologie.
Après tous ces changements, Éric Chenut, président de la Mutualité Française, a récemment annoncé que les dons seraient fortement impactés et augmenteraient sensiblement en 2024. Résultat, les Français peuvent s’attendre prochainement à des hausses de prix à l’ordre de 8 % à 12,5 %.
Cette décision a été vivement contestée par le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui a déclaré que cette augmentation était intenable. Bien que le gouvernement n'ait aucun pouvoir pour réglementer les prix des compagnies d'assurance, il a exercé des pressions politiques pour freiner la hausse des prix des médicaments. Selon nos prévisions, les dépenses de santé devraient croître d’environ 4 % l’année prochaine.