En attendant l'issue des négociations pour la reprise des activités françaises d'Ageas, la Mutuelle d'Epargne, de Retraite et de Prévoyance a annoncé de solides résultats. « Notre communauté a confirmé sa solidité et continue de délivrer des résultats au bénéfice de nos adhérents». Pierre Lara, président de la Carac, résume en ces mots la performance du groupe pour 2022. Il faut dire qu'en matière de finances, tous les voyants sont au vert.
Indicateurs financiers en croissance
Le chiffre d'affaires avoisine les 500 millions d'euros, 494 millions d'euros pour être précis, soit une augmentation de 4 % en un an. Le résultat d'exploitation s'établit à 98 millions d'euros (+ 6 %), en raison d'une part d'une augmentation de 7 % du produit net d'assurance (NAI) à 180 millions d'euros et des frais généraux à 82 millions d'euros, en hausse de 8 % "reflétant des ventes plus fortes liées à la équipe de stratégie de transformation et d'investissement », détaille le communiqué. Le résultat net est stable à 74 millions EUR, incluant une distribution PPE de 38 millions EUR. Ce dernier s'élève désormais à 535 millions d'euros, soit près de 6% de l'encours de la dette.
La solvabilité du groupe s'améliore également. Avec un capital prudent de 1,9 milliard d'euros à fin 2022, le ratio de solvabilité de Mutual est de 294%, soit une augmentation de 66 points de pourcentage par rapport à fin 2021.
Les collectes, en hausse de 18% sur l'année, sont revenues à des niveaux proches d'avant la crise, "Les comptes liés aux entités continuent de croître (+3pp), les retraites individuelles se portent bien (+21,5%)", détaille le communiqué. En 2023, Carac entend accélérer sa transformation, notamment en définissant sa raison d'être, première étape avant de devenir une entreprise à mission. Autre projet : développer son approche multicanal. Mais le plus important est l'issue des négociations exclusives avec Ageas pour acquérir 100% de son activité en France, qui donnera le ton à Carac cette année. Selon nos informations, l'affaire devrait être valorisée à un peu plus de 100 millions d'euros et permettra de diversifier davantage le groupe en l'ouvrant au marché CGP.
Le transfert est provisoirement négocié entre Ageas France et l'instance représentative du personnel française. Puis, suite à la signature de l'accord, l'opération sera homologuée par l'Agence de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et l'Autorité de la concurrence.