Selon le deuxième Observatoire économique des agents généraux d'assurances d'Agéa, un agent général spécialisé en assurance-vie sur deux disparaît après trois ans d'implantation.
Lors de son congrès du 27 juin, la Fédération nationale des syndicats d'agents généraux Agéa a présenté un deuxième observatoire économique des agents généraux d'assurance. Ce document donne un aperçu complet du travail d'un agent général.
Agence de vie professionnelle
Dans toutes les données, Agéa distingue les établissements spécialisés en assurance-vie (ceux dont les commissions sont de 40% ou plus de l'assurance-vie). Il s'agit le plus souvent de petites agences où l'agent travaille seul ou accompagné d'un salarié. Ils représentent 1 800 affiliés (sur 9 500 au total), dont 67 % ont des commissions inférieures à 145 000 €. Les commissions totales sont de 84 000 €, avec une commission moyenne à vie de 60 000 €.
Chiffre d'affaires considérable
Mais ce qui frappe le plus, c'est le taux de survie des spécialistes vie. Après trois ans, le taux de survie n'était que de 50 %. "C'est une volatilité inimaginable car ce n'est pas du tout la volatilité moyenne de 10% connue dans l'industrie. Les réseaux dits spécialisés dans la vie génèrent de nouveaux agents en grand nombre, mais pas forcément de façon permanente. Ce modèle demande beaucoup de précautions." explique Benjamin Proux, Vice-Président d'Agéa.
Après cinq ans, le taux de survie de l'agent vital est passé à 43 % et 45 % après dix ans. Ces chiffres ont séduit Pascal Chapelon, président d'Agéa. "C'est intéressant d'analyser ces facteurs car il y a des thèmes personnels, sociaux, familiaux et psychologiques derrière l'échec", a-t-il expliqué. Avant d'ajouter : « Nous n'avons pas encore approfondi le sujet, mais je pense que la plupart d'entre eux ont commencé à créer. Même si l'entreprise apporte une aide financière au démarrage, cela ne suffira pas, car malgré cela, au bout de trois ans, un sur deux Le modèle est-il correct ? Je ne sais pas. Il y a des problèmes de pérennité de la pratique. Pascal Chapelon a également souligné que certaines entreprises exigent le remboursement des frais de formation des agents lors de leur départ.
Affaire Allianz
Pour rappel, Allianz France va réfléchir à la création d'une agence spécialisée en assurance-vie pour faire face à la concurrence sur ce marché. La filiale française de l'assureur allemand prévoit de nommer chaque année une cinquantaine d'agents spécialisés en assurance-vie, visant à atteindre un total de 250 agents d'ici cinq ans.
Ce modèle a été adopté dans d'autres entreprises comme Axa avec son réseau professionnel d'agents A2P (Axa Prévoyance et Patrimoine), Abeille avec ses agents Abeille Vie, et Swiss Life avec son agent général dédié ADP (Assurance Individuelle).