La réforme de la sécurité sociale complémentaire des fonctionnaires concerne également les hôpitaux publics. Pour y parvenir dans des conditions optimales, la Mutuelle Hospitalière Nationale a décidé de nouer une alliance inédite avec deux autres acteurs mutuellement bénéfiques.
La réforme de la sécurité sociale complémentaire (PSC) des fonctionnaires va sans doute déboucher sur des partenariats inattendus. La MNH vient d'apporter une nouvelle preuve de sa décision définitive de s'associer à Groupama et à la MGEN pour répondre au futur appel d'offres de la PSC pour les hôpitaux, ce qu'elle vient d'annoncer jeudi 22 juin. Alors après des mois de discussions avec une dizaine d'assureurs, la Mutuelle hospitalière nationale a décidé de ne pas choisir entre les deux derniers participants.
"Nous travaillons sur cette alliance depuis le printemps 2021", rappelle le président de la MNH, Benoît Fraslin, avant de détailler le profil des partenaires : "Nous trois sommes complètement complémentaires, sans aucune volonté de compétition. Nous devons être en mesure d'apporter des réponses de qualité aux professionnels de santé et ne pas se laisser berner par la logique du low-cost".
L'unification du monde symbiotique mutuellement bénéfique
Complémentarité avec l'UNITA, qui « a parfaitement relevé le défi des contrats collectifs » et son solide réseau d'élus locaux pourrait être un atout pour se faire connaître, par exemple, auprès des dirigeants des Ephad ; Complémentarité avec la MGEN, cette dernière ne cache jamais sa propres avantages. Espère évoluer dans le domaine du service public hospitalier. Son incursion dans le domaine a également attiré l'ire des anciens présidents du MNH il y a quelques années. L'eau a coulé sous les ponts, et Benoît Fraslin défend la "nécessaire solidarité d'un monde mutuellement bénéfique".
Scène incertaine
Mais cette coalition est aussi une réponse à des réformes dont les perspectives restent très incertaines. Contrairement à la fonction publique nationale, les partenaires sociaux n'ont signé aucun accord avec le personnel hospitalier. La plus grande ambiguïté réside dans les modalités de la généralisation de l'assurance maladie financée par l'employeur, qui devrait intervenir au plus tard en 2026. établissements médicaux ou seulement au niveau national », souligne Médéric Monestier, directeur général de la MNH, avant d'exposer plus largement les bénéfices attendus de l'alliance en termes de solidité financière, de gouvernance, de souscription et de tarification.
Offre estampillée du cachet MNH
La MNH, qui détient désormais 25 % de part de marché dans les services publics hospitaliers, a clairement pour ambition d'utiliser le CSP pour se développer. « L'offre sera émise sous la marque MNH et le contrat sera toujours géré sous nos systèmes d'information, mais si nécessaire, cette alliance nous permettra de nous appuyer sur les moyens opérationnels de nos partenaires », précise Benoît Fraslin. Nul doute que par quelque structure que ce soit pour réaliser ce regroupement, celui-ci prendra la forme assez classique dans le domaine des traités de réassurance. Cela explique pourquoi l'assemblée générale, qui a été informée du projet le 22 juin, n'a pas eu à se prononcer. Toutefois, le président de la MNH a souligné que "nous demanderons la validation de ces traités de réassurance aux autorités", tout en maintenant un "engagement de long terme".
Ministère des Affaires sociales
Aussi, à l'avenir, les termes de coopération entre la MNH, la MGEN et Groupama pourraient s'élargir, notamment l'intégration de nouveaux produits, nous envisageons la distribution de produits IARD, etc. Quant à l'éventuel positionnement de la MNH dans la fonction publique nationale ? "Cette question peut être soulevée auprès de certains ministères, notamment des affaires sociales, où l'on retrouve quelques ressortissants. Mais dans ce cas, nos deux partenaires vont travailler ensemble", a répondu Benoît Fraslin.