Les Partenaires Sociaux de l'Assurance sont parvenus à un accord signé sur le Salaire Annuel Minimum de Branche (RMA). Véronique Jolly, Présidente du Comité Social des Assureurs France, et Alexis Meyer, Directeur Société et Diversité, ont détaillé les grandes lignes du nouveau texte. Accord conclu! Un mois après l'échec de la première réunion de négociation entre Assureurs France et six syndicats d'assureurs (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, Unsa et FO) sur l'évolution du salaire annuel minimum (RMA) de branche pour 2023, les partenaires sociaux sont finalement parvenus à un accord. Trois accords sur le salaire minimum correspondant aux trois conventions collectives du secteur des assurances.
Sur fond de ralentissement de l'inflation à 5,1% en un an en mai, quatre groupements syndicaux (CFDT, CFE-CGC, CFTC et Unsa) se sont mis d'accord pour signer la dernière version du texte, qui stipule que d'ici 2023 : +5% de croissance (pour Cadres Niveaux 1 et 2 et Commercial Niveau I), +3% (pour Cadres Niveaux 3, 4 et 5, Inspecteurs Vendeurs Niveaux 5 et II) et +2% (pour Vendeur Niveaux 6 et Niveau 2) Niveaux 7 & 6 , inspecteur de niveau 7).
Pour rappel, il y a un an, la hausse était déjà de +5% (pour les Niveaux 1 et 2 et Niveau 1 Ventes), mais les autres niveaux étaient respectivement de +2,5% et +1,8%. Véronique Jolly, présidente du comité social des Assureurs de France, a déclaré, interrogée par l'association d'assurance Argus : "Par conséquent, l'offre pour l'accord 2023 est meilleure que ce qui avait été convenu l'an dernier."
Alexis Meyer, directeur du social et de la diversité chez France Assureurs, a ajouté : "Nous espérons ne pas avoir une année blanche" , mais nous voulons nous assurer que cette régularité est maintenue afin que la croissance puisse se stabiliser dans le temps." Particularités de l'accord : Il comprend cette année un chapitre sur l'égalité de rémunération pour un travail égal entre les sexes. "Depuis la mise en place de l'accord mixité/diversité, nous œuvrons pour réduire l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes", précise Véronique Jolly. "Avec ce nouvel accord, nous voulons cependant renforcer les incitations pour les employeurs sur cette question", souligne Alexis Meyer. À l'issue de cette négociation, l'Observatoire de l'évolution du secteur de l'assurance a même été mandaté pour mener une étude qualitative sur l'écart salarial en branche.
Pas de clause de censure
En revanche, aucune clause de suivi ou de révision n'a été incluse dans l'accord RMA de cette année. "Sur la question d'une éventuelle augmentation du SMIC cette année, la loi a changé l'année dernière : elle stipule désormais que si le SMIC de première catégorie est inférieur au Smic, puisque l'indice augmente au cours de l'année, les partenaires sociaux doivent puis rendez-vous à table », conclut Alexis Meyer.