Après avoir annoncé le transfert de 500 millions d'euros de l'assurance maladie obligatoire vers l'assurance maladie complémentaire, les mutuelles françaises, les compagnies d'assurance françaises, le centre technique de la caisse de prévoyance (Ctip) et l'union nationale des complémentaires santé (Unocam) ont déclaré que la mesure avoir un impact négatif sur le niveau des cotisations avoir un impact.

Suite à l'annonce le 15 juin d'un basculement des cotisations de l'assurance maladie obligatoire vers l'assurance maladie complémentaire à partir d'octobre prochain, d'un montant de 500 millions d'euros pour l'année, les mutuelles françaises, les centres techniques des institutions de prévoyance et l'Union nationale de la complémentaire santé ( Unocam) a décidé de parler d'une seule voix. Dans un communiqué du 19 juin, la Fédération complémentaire de santé et l'Unocam ont réitéré l'impact de ce détournement sur les niveaux de dons. Ainsi, comme l'exprimait jeudi dans notre chronique Séverine Salgado, directrice de la Mutualité française, les factures - ajoutées aux nouveaux frais liés aux négociations dentaires traditionnelles en cours, ainsi qu'aux extensions 100% santé - auront inévitablement un impact négatif sur les organismes complémentaires.

« Cueillir les poches des membres de l'entraide »

La Fédération nationale des entraides indépendantes (FNIM) a également réagi, accusant le gouvernement de "faire craquer les poches des adhérents de l'entraide".

Il y a eu deux formes de réactions à la réponse du ministère de la Santé et de la Prévention, qui a plutôt assuré en conférence de presse vendredi que "ce transfert n'entraînera aucun surcoût pour les assurés".

"Comité de non-dialogue"

À noter que la Fnim est également très critique vis-à-vis du rôle du Comité de concertation complémentaire (CDOC), dont la prochaine réunion est prévue mi-juillet. "Le gouvernement est à nouveau d'accord avec la Fnim, qui voit une commission Théodule au sein du Comité de dialogue avec les organismes complémentaires (CDOC) visant à 'l'occupation' de réunion".